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Aux armes chevaliers !

Peut-on dire que les chevaliers de la table ronde sont de parfaits chevaliers ?
Séance 1 : Qu'est-ce qu'un chevalier ?

→ Le mot « chevalier Â» est issu d'un mot latin « caballus Â» qui signifie cheval. Le chevalier est donc étymologiquement celui qui monte à cheval.

 

→ Au moyen-âge, ce terme désigne un ordre militaire à caractère religieux propre à la noblesse féodale.

 

→ Dans ce roman de Chrétien de Troyes, la création de l'ordre des chevaliers n'est pas précisément datée mais elle correspond à un besoin des plus faibles de se protéger contre les injustices. Il faut disposer de nombreuses qualités pour pouvoir devenir chevalier.

 

→ Le chevalier doit allier la force physique ainsi que des vertus morales. Ses devoir sont de protéger les nécessiteux, les miséreux, il doit rendre justice de façon équitable.

 

→ Le roman de chevalerie crée une image idéale ( parfaite) du chevalier. Celui-ci est présenté comme un être au service de la justice : il vient en aide auprès de ceux qui en ont besoin. Il a de nombreuses qualités physiques et morales qui sont énumérées dans le texte. Il agit selon des devoirs : loyauté, courtoisie, courage. Ceux-ci apparaissent à travers la répétition du verbe « devoir Â» : « il doit Â» et par les nombreux infinitifs du texte : « secourir Â»...

 

Texte de la séance 1  : extrait de Lancelot ou le chevalier à la charrette de Chrétien de Troyes

Texte complémentaire : extrait de L'Europe au Moyen-Age de Georges Duby, 1984

 

Séance 2 : Repères historiques et culturels

1. Le mot « roman Â» correspond à la langue parlée au Moyen-âge, c’est-à-dire à l’Ancien Français. On a ensuite décidé d’appeler les histoires écrites dans cette langue des romans.

 

2. Les romans étaient lus à la cour du roi ou des seigneurs, c’est pour cela qu’on les appelle les « romans courtois Â». Ce sont des récits fictifs (= inventés) qui mettent en scène des chevaliers, c’est pour cela qu’on les nomme aussi les « romans de chevalerie Â».

 

3. La « Matière de Bretagne Â» est l’ensemble des vieilles légendes celtiques qui proviennent de Bretagne, d’Angleterre, du Pays de Galles, d’Irlande. Ces légendes sont dominées par la figure du roi Arthur, mi-historique, mi-légendaire.

Les chevaliers de la Table ronde sont les chevaliers qui maintiennent la paix dans le royaume d’Arthur.

Séance 3 : Les chevaliers de la table ronde

 

Les valeurs des chevaliers telles qu'elles ont été définies par la dame du lac sont-elles respectées ?

 

Les devoirs auxquels sont soumis les chevaliers selon la Dame du Lac ne semblent pas toujours respectés par les chevaliers : Yvain ne tient pas sa promesse faite à sa dame ( déloyauté ) et se laisse aller au désespoir. Lancelot se retrouve confronté à un dilemme ( choix moral très difficile) entre l'amour et la fidélité à sa dame et son honneur de chevalier qu'il finit par sacrifier.

 

Les définitions :

Pieux : qui est attaché aux devoirs, aux pratiques de la religion.

Preux : courageux

Dévoué : qui est très serviable ( peut avoir un sens religieux)

Courtois : qui fait preuve d'une politesse très raffinée envers sa dame.

Loyal : qui ne trahit pas.

Vaillant : qui fait preuve de courage.

 

Séance 4 : Perceval et les chevaliers

I. Le personnage de Perceval

 

Perceval est le plus jeune des trois enfants de la famille. Il n’a connu ni ses frères ni son père, morts au combat. Voulant lui éviter le même sort, la mère de Perceval a préservé son fils cadet du monde de la chevalerie et ne lui en a jamais parlé. Aussi, la première fois que le jeune Perceval voit des chevaliers, il les prend pour des anges. Naïf, il ne respecte pas les usages ni la supériorité des chevaliers : il pose de nombreuses questions ( phrases interrogatives ) aux chevaliers sans répondre aux leurs.

 

II. La quête du chevalier

 

Les chevaliers sont en quête : ils sont à la recherche de cinq chevaliers et de trois

filles. A plusieurs reprises, le chevalier interroge Perceval (il veut savoir s’il les a vus) mais n’obtient jamais de réponse.

 

III. L'équipement des chevaliers

 

Perceval, tout comme le lecteur, reçoit des informations sur l’armement (lance) et l’équipement du chevalier (écu, haubert) et sur la façon de devenir chevalier.

 

Cet extrait se situe au début de l’œuvre Perceval ou le conte du Graal. Jusqu’alors préservé du monde de la chevalerie par sa mère, Perceval découvre pour la première fois des chevaliers qu’il prend pour des anges. Il est présenté comme jeune et naïf (« mon enfant, jeune homme »). Mais cette rencontre va bouleverser sa vie: initié par les chevaliers, il partira à la rencontre du roi Arthur pour se faire adouber.

 

Texte : extrait de Perceval, ou le conte du Graal de Chrétien de Troyes

Schéma : l'équipement du chevalier

Séance 5 : L'éducation du chevalier

Après le passage des chevaliers, Perceval se rend à Carduel, où il trouve le roi en grand désarroi, car il a été défié par un chevalier à l’armure vermeille, si puissant que personne n’ose relever son défi. Perceval demande alors au roi la permission de prendre les armes de ce chevalier. Keu la lui accorde sur le ton de la moquerie. Mais Perceval, tout naïf qu’il est, rattrape le chevalier Vermeil, l’affronte, le tue et s’empare de ses armes. Il rencontre alors un gentilhomme, Gornemant de Goort, qui, impressionné par la valeur de ce jeune garçon, décide de faire son éducation et lui apprend tout ce que doit savoir un chevalier.

 

I. L'apprentissage du chevalier

 

Perceval ne connaît rien au maniement des armes lorsqu'il arrive chez ce seigneur. Il va apprendre à se servir de la lance et de l'écu lors d'un combat à cheval grâce à Gornemant . Cet apprentissage est très rapide : Perceval se montre très habile. Cette facilité s'explique selon le narrateur par la « Nature Â» : Perceval était prédisposé à devenir habile chevalier mais aussi par sa volonté «  lorsque Nature est favorable, et que l'on y met tout son cÅ“ur, rien ne peut-être difficile. Â»

 

II. Maître et élève

 

Perceval apprend car une relation de confiance s'instaure entre le maître et l'élève. Gornemant transmet son savoir par l'exemple, la démonstration. Selon lui « il faut de l'effort, du courage et de l'expérience Â» pour apprendre. Perceval apprend vite car il est attentif mais aussi parce qu'il veut apprendre.

 

L'apprentissage du maniement des armes et du combat à cheval est une étape importante dans la vie du chevalier. Cet apprentissage se clôt par la cérémonie de l'adoubement, qui fait du jeune homme un vrai chevalier, courageux et loyal.

 

Texte : extrait de Perceval ou le conte du Graal de Chrétien de Troyes

 

Séance 6 : Les degrés de l'adjectif

Tu peux retrouver cette leçon ainsi que des exercices complémentaires dans la partie grammaire de ce site.

Séance 7 : Perceval devient chevalier

Les trois étapes de l'adoubement de Perceval par Gornemant sont :

- Perceval quitte ses vêtements et revêt ceux donnés par le seigneur

- Perceval reçoit les éperons et l'épée

- Perceval reçoit les onseils de son maître

 

Les principaux devoirs des chevaliers énoncés par le seigneur sont :

- Ne pas tuer un adversaire vaincu

- Ne pas trop parler

- Secourir les personnes en détresse

- Agir en bon chrétien : aller à l'Eglise et prier

 

Après l'adoubement, Gornemant n'appelle plus Perceval "jeune homme " mais "mon frère", ce qui montre que Perceval a accédé à l'ordre de la chevalerie.

Texte : extrait de Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes

Séance 8 : L'arrivée de Perceval au château de Gornemant

Objectif : comprendre l'organisation et la fonction symbolique d'une description d'un lieu

 

I. L'architecture du château

 

Les termes mis entre parenthèses soulignent la puissance, la robustesse du lieu ( " haute", "forte", "solide", "robuste").

 

II. L'organisation de la description

 

Perceval perçoit d'abord la château dans son ensemble . Puis son regard se fixe sur la "haute tour" avant de redescendre progressivement vers l'extérieur ( "barbacane", "muraille", "châtelet", "le pont de pierre" et le "pont levis" ).

Ce parcours permet à Perceval de constater que tous les éléments du château confirment l'impression d'ensemble : un lieu fort et protecteur .

 

III. Une description symbolique

 

La description du château semble être à l'image du propriétaire : Gornemant  est un homme puissant, expérimenté Cette description symbolise la force et la puissance.

 

Texte : extrait de Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes

Séance 9 : Le combat contre Clamadeu des Îles

Objectifs :

- découvrir les codes d'un combat singulier

- aborder l'amour courtois

 

I. Deux chevaliers divergents ( différents) :

Perceval apparaît inexpérimenté face à Clamadeu des Îles, qui est comparé à un roc. Il fait preuve toutefois de courage et de détermination pour secourir une demoiselle ( Blanchefleur en détresse).

 

II- Un combat féroce / violent

Le combat qui oppose les deux chevaliers est un combat féroce comme le montre le champ lexical de la violence ( surligné dans le texte). Le rythme du combat est très rapide comme le soulignent les verbes d'action ( surlignés dans le texte).

Perceval accorde sa merci à Clamadeu, il applique ainsi les enseignements de Gornemant.

 

III. L'amour courtois

Perceval demande, en échange de son affrontement avec Clamadeu, l'amour de Blanchefleur. Ainsi il ne se bat pas uniquement par devoir mais aussi par amour pour sa Dame qui lui impose une épreuve.

 

Quand le chevalier réalise des prouesses pour sa dame, on parle d'amour courtois.

 

Texte : extrait de Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes

Séance 10 :
Rédaction : faire la description symbolique d'un lieu
Séance 11 :
Perceval au château du roi pêcheur

Objectifs:

- aborder la présence du merveilleux

- comprendre les caractéristiques des chevaliers ( la recherche du graal)

 

I. Un spectacle étrange

 

Les différents participants du cortège sont : un jeune homme portant une lance blanche, deux jeunes gens portant des chandeliers d’or, une demoiselle portant un graal et une autre portant un plat en argent.

Le narrateur décrit la scène à travers les yeux de Perceval : « Le jeune chevalier [...] voit ce prodige » (l. 6-7), « Et le jeune, devant ce spectacle, n’osa pas demander qui l’on servait avec le graal » (l. 24-25).

L’atmosphère de cette scène est surprenante et étrange : elle a un côté théâtral.

 

II. La présence du merveilleux

 

Quatre objets défilent devant Perceval : une lance, des chandeliers, un graal et un plat à découper.

L’objet le plus longuement décrit est le graal. Le graal est tellement lumineux qu’il éclaire toute la pièce, et il est fait « de l’or le plus pur » et orné des plus belles "pierres précieuses". L'emploi du superlatif montre qu'il s'agit d'un objet extraordinaire, merveilleux.

 

III. Le chevalier et le graal

 

Aucune parole n’est échangée pendant le passage du cortège. Perceval ne comprend pas la scène à laquelle il assiste : « se garde de bien de demander des explications » (l. 7-8), « n’osa pas demander à qui l’on servait le graal » (l. 25). Il ne se renseigne pas car il ne veut pas passer pour un grossier personnage et car il suit les conseils du chevalier qui l’a adoubé ( = Gornemant) . Le silence de Perceval ne permet pas au lecteur de connaître le Graal

 

Texte : extrait de Perceval ou le conte du graal de Chrétien de Troyes

 

Séance 12 :
Le complément du nom
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